Quand la femme enceinte risque d'être en manque d'iode.
Auteurs : Papiernik E1Il est possible que dans notre pays, les femmes enceintes soient en carence d'apport d'iode. Les besoins en iode sont augmentés pendant la grossesse, en particulier pendant le premier trimestre, pour les besoins de la mère et de l'embryon et du foetus. Il existe des carences d'apport en iode dans notre pays, démontrées par plusieurs études ayant mesuré comme critère l'iodurie, avec des excrétions basses d'iode dans les urines de toute la population ou sur la population particulière des femmes enceintes. La carence d'apports peut se manifester chez la mère par un goitre, par une élévation des taux de TSH, ou par une faible valeur de la thyroxine. Ce qui est mieux apprécié actuellement est la mesure des conséquences sur les enfants de ces carences d'apport en iode ou de ces déficits en sécrétion de thyroxine maternelle sur l'embryon et le foetus, avec comme conséquence, des retards du développement intellectuel. La carence d'apports d'iode à la mère peut se manifester par une hypothyroïdie néonatale transitoire. Cette meilleure appréciation va dans le même sens que les connaissances plus précises des effets graves pour l'enfant des hypothyroïdies maternelles indépendantes de la carence d'apports en iode, et qui s'observent pour une petite fraction des femmes enceintes. Il serait probablement nécessaire d'organiser une supplémentation de toutes les femmes enceintes en iode, et ceci avant la fin du second trimestre de la grossesse, il serait peut-être nécessaire d'organiser un dépistage systématique des hypothyroïdies en début de grossesse, à la fin du premier trimestre.