Urticaires physiques.
Auteurs : Barbaud A1Les urticaires physiques représentent environ 10 p. 100 des urticaires chroniques. Leur diagnostic repose sur l'interrogatoire trouvant une topographie initiale des lésions et des facteurs déclenchants évocateurs. Leur physiopathologie est mal connue. Un allergène inconnu (lié au froid, à la chaleur, antigène du stratum corneum soluble dans l'eau, photoallergène) induirait un afflux de mastocytes qui libèrent de l'histamine et des agents chimiotactiques des polynucléaires éosinophiles puis neutrophiles. Les cellules T semblent peu impliquées. Le dermographisme, la plus fréquente des urticaires chroniques, est traité par les anti-histaminiques 1 (anti-Hi)de dernière génération. L'urticaire cholinergique est diagnostiquée en faisant faire un effort au patient (course, bicyclette) et traitée par anti-H1. Les autres urticaires physiques (retardée à la pression, au froid, solaire, au chaud, à l'eau ou vibratoire) doivent être abordées de la façon suivante : 1) faire le diagnostic avec un test spécifique (respectivement test aux poids, test au glaçon, tests avec exposition aux UVA, UVB et à la lumière visible, test avec tube d'eau chaude, test avec un agitateur vortex) ; 2) éliminer les stimuli spécifiques ; 3) traiter, si elles existent, les pathologies sous jacentes en particulier dans l'urticaire au froid ; 4) essayer d'induire une tolérance, une revue des techniques utilisées étant faite pour les urticaires au froid, solaire, au chaud et à l'eau ; 5) y associer des anti-Hi, les non sédatifs de dernière génération étant les plus adaptés ; 6) en dernier recours après échec de ces traitements essayer des thérapeutiques alternatives dont aucune n'a été vraiment évaluée.