Stimulation cardiaque chez le nourrisson et le jeune enfant. Avantages et inconvénients respectifs de la voie endocavitaire et de la voie épicardique.
Auteurs : Codreanu A1, Marçon F, Bosser G, Lucron H, Burger G, Lethor JP, Sadoul N, Dodinot BCette étude évalue les problèmes et le devenir de la stimulation cardiaque du nourrisson (âge < 3,5 ans) en comparant les voies endocavitaire et épicardique d'une série rétrospective de 37 patients. Trente-sept patients âgés de 1,2 ± 0,9 an traités par stimulation épicardique (n = 19) ou endocavitaire (n = 18) ont été suivis pendant 10,9 ± 6,4 ans (extrêmes: 0,75 et 24). Les patients des 2 groupes ne diffèrent pas suivant l'âge et le poids. Pendant le suivi, 4 patients ont été perdus de vue, 1 est décédé. La durée de fonctionnement du premier stimulateur n'est pas significativement différente, que la voie d'abord initiale soit épicardique ou endocavitaire. Les sondes endocavitaires ont été introduites par dénudation veineuse dans 15 cas et par ponction sous-clavière dans 3 cas. Quatorze des 19 enfants appareillés par voie épicardique sont passés à une stimulation endocavitaire dont 10 dès le premier remplacement. Aucun des 18 patients appareillés par voie endocavitaire n'est passé à une stimulation épicardique. Sur 11 remplacements de sondes endocavitaires et 9 atrialisations, l'abord veineux homolatéral a toujours été possible sauf dans 2 cas. En conclusion, les résultats des voies épicardique et endocavitaire sont comparables. Pour des raisons techniques (calibre des veines, taille du stimulateur), il paraît raisonnable, si l'on utilise la voie endocavitaire, de se contenter initialement d'un entraînement monochambre. Les progrès des électrodes épicardiques suppriment le handicap majeur de cette voie d'abord (élévation de seuil) qui peut être préconisée quand une stimulation double chambre semble préférable.