Introduction. –Les raisons pour lesquelles le diagnostic de diabète de type 1 de l’enfant est souvent porté au stade de l’acidocétose (ACD) en France sont mal connues.Patients et méthode. –Dans une étude prospective portant sur 72 nouveaux cas (âge moyen = 9,4 ans), nous avons analysé les facteurs liés au mode de révélation par ACD et à sa sévérité (pH < 7,10).Résultats. –L’âge inférieur à 5 ans était associé à l’ACD (p= 0,03), mais ne l’était pas à sa sévérité. Les enfants apparentés à un diabétique insulinotraité avaient moins d’ACD (p= 0,04). Les erreurs diagnostiques étaient plus fréquentes en cas d’acidocétose qu’en son absence (p = 0,02) et encore plus pour les ACD sévères (76 vs 23 % ;p= 0,002). Les enfants de familles dont les revenus étaient faibles avaient plus de risque d’ACD sévère (77 vs 23 % ;p= 0,002) et plus souvent des erreurs au diagnostic (48 vs 10 % ;p< 0,01). Les bandelettes urinaires n’étaient utilisées que dans 15 % des cas diagnostiqués avant l’hospitalisation.Conclusion. –Ces résultats soulignent la nécessité d’informer et de sensibiliser les médecins sur les signes et moyens simples et immédiats de poser le diagnostic de diabète de l’enfant. Cette mesure associée à un meilleur accès aux soins des plus démunis, devrait permettre de réduire l’incidence d’un mode de révélation grave du diabète de l’enfant dans notre pays.