Objectif. –Notre objectif a été d’évaluer a posteriori l’efficacité d’un traitement associant céfépime et amikacine en première intention chez les enfants neutropéniques fébriles traités par chimiothérapie.Patients et méthodes. –Soixante-cinq épisodes fébriles survenant chez 43 enfants neutropéniques, traités par céfépime-amikacine, ont été évalués selon l’état clinique, la profondeur et la durée de la neutropénie, la pathologie maligne et les traitements initialement reçus.Résultats. –Trente-neuf des 65 (60 %) épisodes ont été traités avec succès par l’association céfépime-amikacine. Parmi les 26 autres, l’adjonction de vancomycine et d’amphotéricine B a été efficace dans 11 et 5 cas (respectivement 76 et 84 % de succès). La longueur et la profondeur de la neutropénie n’ont pas été retrouvées associées à une différence d’efficacité. Les épisodes fébriles survenus au décours des chimiothérapies pour tumeurs solides ont été rapidement contrôlés par la double, voire la triple, antibiothérapie préconisée. En revanche, les enfants traités pour hémopathies ont eu un taux de réponse moins bon (p= 0,03).Conclusion.–Chez les enfants neutropéniques fébriles, l’association céfépime-amikacine s’est avérée être un traitement empirique efficace. Plus que la durée d’aplasie, c’est l’état immunitaire de l’enfant et éventuellement l’état général de celui-ci qui sont les éléments prépondérants du pronostic infectieux.