É Une étude des sous-types VIH-1 a été réalisée chez 20 malades dont 18 d'origine tunisienne et 2 d'origine libyenne, hospitalisés à l'hôpital régional de Sfax entre 1993 et 1997. Parmi les 18 malades tunisiens, 14 sont infectés par le sous-type B. Neuf d'entre eux ont séjourné dans des pays européens et leur contamination s'est faite par la voie de la toxicomanie intraveineuse et/ou sexuelle. Les 5 autres infectés par le sous-type B correspondent à des cas autochtones: 3 patients ont été infectés par leur partenaire, 1 a été infecté par transfusion sanguine et le dernier avait des antécédents d'hétérosexualité à partenaires multiples. Pour un autre malade tunisien, le sérum a présenté une réactivité croisée avec 2 peptides C et B (C/B) pouvant correspondre soit à une coinfection ou à une recombinaison génétique. Dans 2 cas, la souche était non typable. Le dernier patient tunisien, contaminé en Libye, est infecté par une souche A/C, cette même souche étant retrouvée également chez une des malades libyennes. Enfin, l'autre patiente libyenne était infectée par le sous-type C. CONCLUSION: En Tunisie, on note la circulation quasi-exclusive du sous-type B provenant des pays européens mais la la crainte de l'introduction d'autres sous-types et la possibilité d'émergence de nouveaux recombinants doit nous inciter à une plus grande vigilance dans la surveillance de l'infection par le VIH-1.