Echec du traitement antituberculeux et infection due au VIH à Abidjan (Côte d'Ivoire).
Auteurs : Daix T1, Domoua K, Coulibaly G, Kissi H, Beugre-Sy L, Yapi AÀ partir d'une étude rétrospective de 4 ans portant sur 80 dossiers de patients adultes âgés d'au moins 15 ans (35 VIH-positifset 45 VIH-négatifs),ayant présenté un échec au traitement antituberculeux de première ligne, nous analysons la gravité de l'état radiologique et bactériologique au début du traitement, au deuxième mois du traitement et à la fin du régime de retraitement. Le taux d'échec était de 2,2 %. Au début du traitement, 80 % des patients VIH-positifs et 89 % des VIH-négatifs avaient des lésions parenchymateuses diffuses (différence non significative: p > 0,05). Après deux mois de traitement, 49 % des VIH-positifs et 51 % des VIH-négatifs avaient des bacilloscopies négatives. À la fin du retraitement administré après le constat de l'échec, les taux de guérison obtenus étaient de 63 % chez les VIH-positifs (22/35) et de 62 % chez les VIH-négatifs (28/45). Les taux de perdus de vue étaient par contre très élevés avec respectivement de 29 % pour les tuberculeux coinfectés et de 31 % chez les tuberculeux VIH-négatifs, faisant courir le risque de contamination de l'entourage par des bacilles tuberculeux devenus probablement résistants.