Une étude en aveugle a été conduite sur 13 jeunes femmes (âge moyen < 30 ans) dont 6 travaillaient au moins 4 h/j, 5 jours par semaine, depuis plus d’un mois devant un écran d’ordinateur. Des précautions particulières ont été prises dans la sélection des sujets de l’expérience : même type de traitement contraceptif pour le groupe exposé et non exposé aux écrans, absence de traitement psychotrope en cours, absence de décalage horaire récent, faible exposition à la télévision pour le groupe non exposé aux écrans d’ordinateurs. Le dosage radio-immunologique de la 6-sulfatoxymélatonine a été pratiqué sur les urines recueillies au cours de la nuit chez les femmes exposées et non exposées. L’analyse des résultats (Test non paramétrique des rangs de Mann-Withney) met en évidence une excrétion beaucoup plus faible (– 54 %), significativement plus basse (p < 0,01) de la 6-sulfatoxymélatonine dans les urines du groupe de femmes exposées aux écrans d’ordinateurs par rapport au groupe de femmes non exposées et ce indépendamment de l’âge des sujets.