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Traumatisme cervical en coup de fouet: des concepts aux réalités.

Auteurs : Revel M1
Affiliations : 1Service de rééducation et de réadaptation de l'appareil locomoteur et des pathologies du rachis, assistance publique-hôpitaux de Paris, hôpital Cochin, université René-Descartes, Paris, France.
Date 2003 Avril, Vol 46, Num 3, pp 158-70Revue : Annales de réadaptation et de médecine physique : revue scientifique de la Société française de rééducation fonctionnelle de réadaptation et de médecine physiqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

Objectifs. - Faire le point sur un sujet de traumatologie et de rééducation devenu récemment un problème de santé publique très controversé. Méthode. - Une recherche bibliographique sur la base de données Medline avec le mot clé Whiplash a été réalisée. Étaient sélectionnés les articles avec un résumé en français ou en anglais et permettant de faire le point sur l'accidentologie, la biomécanique, la démonstration de lésion, l'épidémiologie et les traitements. Résultats. - À partir de 1664 références trouvées, 232 ont été analysées. Le mécanisme habituel de l'accident est un choc arrière entraînant chez les occupants du véhicule heurté une brutale extension cervicale basse avec flexion haute suivie d'une flexion globale. Dans près de 50 % des cas, le traumatisme est équivalent à celui obtenu dans des autotamponeuses. Les changements de vitesse sont rarement supérieurs à 15 km/h. Un appui-tête en regard du centre de gravité de la tête limite considérablement l'extension cervicale. Toutes les structures de la colonne cervicale peuvent être lésées et principalement les articulaires postérieures mais les lésions ont été seulement mises en évidence dans les traumatismes sévères. La variation de l'incidence entre les pays pourrait être liée à leur système médicolégal. Quoique subjectifs, les symptômes initiaux sont assez univoques suggérant un réel support anatomique ou fonctionnel mais la chronicité semble relever surtout de facteurs psychologiques et sociaux. L'association de: absence de douleurs postérieures médianes précises, absence d'intoxication, absence de troubles de la conscience, absence de signes neurologiques et de polytraumatisme a une valeur prédictive excellente de l'absence de lésions ostéo-articulaires. Hormis le stade 4 de la Quebec Task Force (0, aucun symptôme et aucun signe d'examen physique; 1, plainte de douleur, raideur et sensibilité sans anomalie clinique; 2, la cervicalgie s'accompagne d'une limitation objective des amplitudes cervicales et il existe des points douloureux à la palpation; 3, la symptomatologie cervicale s'accompagne d'anomalies neurologiques (abolition d'un réflexe, déficit sensitif, déficit moteur); 4, les signes cliniques sont importants et il existe des lésions graves ostéo-articulaires (fracture ou luxation)), il faut éviter la mise en place d'un collier et mobiliser précocément le rachis cervical. Conclusion. - Dans la plupart des traumatismes cervicaux en coup de fouet, la bénignité doit être affirmée rapidement, la mobilisation cervicale recommandée et les procédures d'indemnisation raccourcies au maximum.

Mot-clés auteurs
Arbre décision; Aspect médicolégal; Biomécanique; Conduite à tenir; Coup de fouet syndrome; Diagnostic; Homme; Rachis cervical; Traumatologie;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Revel M. Traumatisme cervical en coup de fouet: des concepts aux réalités. Ann Readapt Med Phys. 2003 Avr;46(3):158-70.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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