Se connecter
Rechercher

Analyse de la prise en charge en Médecine Générale de malades identifiés comme positifs pour le virus de l'hépatite C dans le département des Alpes-Maritimes.

Auteurs : Ouzan D1, Cavailler P, Hofliger P, Mamino C, Joly H, Tran A
Affiliations : 1Institut Arnault Tzanck, Saint-Laurent-du-Var.
Date 2003 Avril, Vol 27, Num 4, pp 376-80Revue : Gastroentérologie clinique et biologiqueType de publication : article de périodique; subvention de recherche ne provenant pas du gouvernement américain;
Résumé

La prise en charge des malades identifiés par le médecin généraliste comme positifs pour le virus de l'hépatite C (VHC) est mal connue. En mai 2000, 75 médecins généralistes des Alpes-Maritimes ont réalisé un dépistage systématique de l'hépatite C selon trois facteurs : transfusion avant 1991, toxicomanie et incarcération. Quinze pour cent des 6321 malades vus pendant cette période avaient au moins un de ces trois facteurs. Cette étude a permis d'identifier 229 cas d'hépatite C déjà connus et seulement 9 nouveaux cas. But du travail - Evaluer, un an plus tard, la prise en charge par les médecins généralistes de ces 238 malades, atteints pour la plupart d'une hépatite C déjà connue. Cent cinquante neuf des 238 cas identifiés à la suite de cette campagne, ont pu être colligés. Résultats - ll s'agissait de 100 hommes et de 59 femmes, d'âge moyen 42 ± 12 ans. Le délai moyen entre la suspicion de la contamination et la découverte de la séropositivité était de 8 ± 6 ans. Les modes de contamination principaux étaient l'usage de drogue passé ou actuel (78 %), la transfusion (15 %) et l'incarcération (7 %). Le suivi était réalisé de façon exclusive par le médecin généraliste dans 34 % des cas, le malade était adressé à un spécialiste libéral dans 20 % et hospitalier dans 46 % des cas. L'activité sérique de l'ALAT était élevée dans 59 % et normale dans 41 % des cas, l'ARN du VHC était présent dans 78 % et absent dans 22 % des cas. Une ponction biopsie hépatique a été réalisée chez 62 malades (39 %). La moitié de ces 62 malades, soit 19 % des 159 malades dépistés, ont reçu un traitement (interféron ou interféron et ribavirine). L'absence de traitement, et le plus souvent de biopsie hépatique, était liée au refus des malades (26 %), à l'activité normale des aminotransférases (26 %), à la coinfection par le virus de l'immunodéficience humaine (27%). Le dernier quart correspondait aux situations suivantes : toxicomanie active, alcoolisme et psychose (12%), maladie hépatique évoluée (5 %) ou âge trop élevé (3 %). En analyse multivariée, les déterminants de l'absence de biopsie hépatique étaient : l'absence de virémie (P = 0,08), la toxicomanie (P = 0,09) et un suivi assuré de feçon exclusive par le généraliste (P < 0,01). Conclusion - La prise en charge en médecine générale de malades reconnus comme VHC positif à la suite d'une campagne de dépistage, est marquée par un refus fréquent des malades de la biopsie et/ou du traitement et par l'émergence d'une population difficile à traiter. Une meilleure collaboration entre généralistes et spécialistes pourrait en améliorer la prise en charge.

Mot-clés auteurs
Campagne de masse; Conduite à tenir; Dépistage; Homme; Hépatite virale C; Multidisciplinaire; Médecine générale; Soin intégré; Séropositivité;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
Exporter
Citer cet article
Ouzan D, Cavailler P, Hofliger P, Mamino C, Joly H, Tran A. Analyse de la prise en charge en Médecine Générale de malades identifiés comme positifs pour le virus de l'hépatite C dans le département des Alpes-Maritimes. Gastroenterol. Clin. Biol.. 2003 Avr;27(4):376-80.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.