Régression de la fibrose hépatique. Bases physiopathologiques et réalité clinique.
Auteurs : Bédossa P1, Paradis VMaîtriser l'agent responsable La fibrose hépatique et son terme évolutif, la cirrhose, sont les principales complications responsables de la morbidité et de la mortalité des hépatopathies chroniques. Dès lors, il est important de se poser la question d'une éventuelle régression de ces lésions, une fois installées. Cette régression ne peut survenir que si l'agent responsable de la maladie chronique fibrosante (virus, alcool, toxique, fer, autoanticorps, etc.) est éradiqué ou maîtrisé. Les modalités de la régression Une fois l'agent contrôlé, la régression de la fibrose peut être soit spontanée, ce qui est rare bien qu'il semble exister dans la littérature des cas de régression indiscutables, soit aidée par les traitements spécifiques. Il est donc nécessaire d'envisager, à l'heure actuelle, la mise au point de traitements dont les modalités d'action reposent sur la parfaite connaissance des mécanismes de fibrose. Action et efficacité des traitements Ces traitements sont dirigés vers trois axes principaux : l'arrêt de l'activation des cellules étoilées du foie, la digestion enzymatique du tissu fibreux et la stimulation de la régénération hépatocytaire. Si ces traitements sont efficaces sur les modèles expérimentaux de fibrose, il n'y a pas, à l'heure actuelle, de résultats publiés permettant d'affirmer formellement l'efficacité et l'innocuité de ces traitements chez l'homme.