Historique du traitement neurochirurgical de la spasticité.
Auteurs : Sindou M1L'histoire de la neurochirurgie de la spasticité est intimement liée à la naissance de la neurochirurgie, par la conjonction féconde des données obtenues par les travaux cliniques et neurophysiologiques de l'époque et le dynamisme des débuts de cette discipline. La dynamique de la découverte du réflexe d'étirement par Sherrington chez l'animal, associée à l'essor de la clinique et notamment la description des différents types de contractures par Babinski, ont poussé les nouveaux chirurgiens du système nerveux à mettre au point les premières techniques d'interruption sur les racines postérieures (Foerster) ou sur les nerfs périphériques (Lorenz, Stoffel). En France, ces techniques ont connu un essor considérable. Par l'amélioration des conditions techniques, l'équipe de Montpellier menée par Gros a optimisé les radicotomies postérieures. Par ses travaux sur la jonction radiculomédullaire dans la douleur, Sindou a mis au point la technique de drezotomie microchirurgicale. Ce sont ensuite Penn et Kroin, à Chicago, qui ont introduit la technique du baclofène intrathécal qui connaît aujourd'hui un très grand essor. La poursuite des travaux sur la neurophysiologie et l'amélioration des connaissances du contrôle du mouvement conduisent à toujours optimiser ces techniques dans lesquelles la neurochirurgie francophone tient une place de premier plan.