Les végétaux résistent à la plupart des agresseurs potentiels, en opposant des barrières de nature physico-chimique : parois cellulaires, métabolites secondaires... Des phénomènes de reconnaissance spécifique entre une variété végétale et un pathovar peuvent déclencher, d'une part, une réaction locale, dite hypersensible, qui tend à circonscrire le pathogène et, d'autre part, une cascade de signaux, qui permet l'activation d'une résistance générale et non spécifique, dite systémique, dans l'ensemble de la plante. L'apport de la génétique dans la lutte contre les pathogènes s'appuie sur la variabilité naturelle qui résulte de la co-évolution entre les plantes et leurs agresseurs. De nombreuses variétés végétales résistantes à un ou plusieurs pathogènes ont été obtenues et sont cultivées. Les biotechnologies pourront permettre d'obtenir des cultivars résistants plus rapidement que par les méthodes classiques de sélection, voire de cumuler plusieurs résistances. De nouvelles méthodes ayant pour objectif d'augmenter la durée et l'efficacité des résistances sont envisagés.Pour citer cet article : M. Durand-Tardif, G. Pelletier, C. R. Biologies 326 (2003).