Confrontation du couple écran-film conventionnel et des plaques au phosphore dans le suivi des prothèses de hanches.
Auteurs : Polet K1, de La Selle H, Leroux J, Ludig T, Girard F, Coudane H, Blum AObjectif. Le développement de la radiologie numérique peut générer des difficultés d'interprétation chez les patients porteurs de prothèse de hanche, en particulier lorsque le bilan initial a été réalisé de façon conventionnelle. Le but de cette étude était d'étudier la reproductibilité inter-observateur et inter-méthode entre la radiographie numérique et conventionnelle. Matériel et méthodes. Vingt-huit patients porteurs de prothèse de hanche unilatérale (n = 24) ou bilatérale (n = 4), soit un total de 32 prothèses, ont bénéficié d'un bilan conventionnel et numérique avec des écrans radio-luminescents à mémoire. L'analyse a porté sur les interfaces ciment/os et tige/ciment, à la recherche d'un liséré clair radiotransparent, sur 14 secteurs différents regroupés en 3 régions. Cette analyse était réalisée par deux lecteurs indépendants. La reproductibilité inter-observateur et inter-méthode était calculée selon le test de Kappa. Résultats. La reproductibilité inter-observateur était négligeable, mauvaise ou moyenne, selon les secteurs et la technique, avec un Kappa variant entre 0,15 et 0,34 pour la technique conventionnelle et entre 0,07 et 0,47 pour la technique numérisée. La reproductibilité inter-méthode était mauvaise, moyenne ou bonne selon les secteurs, avec un Kappa global variant entre 0,20 et 0,64. Conclusion. La numérisation par plaques au phosphore n'est pas l'élément le plus déterminant lors de l'interprétation des clichés. Cette méthode ne peut donc pas être rejetée sur l'argument d'un éventuel artefact.