Introduction. Nous avons essayé d'évaluer la fréquence, le mode de révélation, et les traitements de la rosacée oculaire chez des malades atteints de rosacée cutanée. Malades et méthodes. Nous avons cherché de manière prospective durant 2 années, chez tous les malades consultant, dans le service de dermatologie du CHU de Saint-Etienne, pour une rosacée cutanée, des signes de maladie oculaire par l'interrogatoire et l'examen clinique. Chaque dossier était ensuite traité individuellement lorsqu'il y avait des symptômes de rosacée oculaire. Résultats. Trois cent dix-huit malades ont consulté pour rosacée cutanée, seuls 19 malades (6 p. 100) avaient une atteinte oculaire. L'érythrocouperose était le stade cutané le plus fréquemment trouvé. Les conjonctivites et les kératites représentaient la majorité des symptômes ophtalmiques. Les tétracyclines ont été le traitement le plus utilisé avec 72 p. 100 de bonnes réponses. Sur l'ensemble des malades atteints de rosacée oculaire, 52 p. 100 avaient été adressés par leur ophtalmologue et avaient des signes oculaires plus intenses que les 48 p. 100 venus consulter spontanément ou adressés par leur médecin généraliste. Discussion. La gravité de l'atteinte oculaire n'est pas corrélée au stade de l'atteinte cutanée. La rosacée oculaire dans ses formes les plus évoluées reste avant tout du domaine de l'ophtalmologue. Cette étude confirme les cyclines comme traitement de référence dans cette maladie.