Le prolapsus valvulaire mitral mérite d'être considéré comme une véritable affection lorsque le déplacement supérieur des feuillets mitraux dans l'oreillette gauche en systole dépasse 2 mm en coupe échographique parsternale grand axe et que leur épaisseur est égale ou supérieure à 5 mm. Ainsi définie, sa prévalence est de 1,3 % dans la population générale, de façon à peu près égale chez l'homme et chez la femme. Plusieurs complications peuvent en émailler l'évolution avec un risque de l'ordre de 1 à 3 % années-patient. C'est avant tout l'insuffisance mitrale par rupture de cordages dont la correction chirurgicale doit être précoce, conservatrice et réparatrice. C'est ensuite l'endocardite infectieuse redoutée surtout chez l'homme de plus de 45 ans ayant un souffle d'insuffisance mitrale. Ce sont enfin des troubles du rythme, des accidents ischémiques cérébraux, à vrai dire rares chez le sujet jeune, et parfois même une mort subite.