Homocystéine et événements coronaires chez le coronarien.
Auteurs : Ambrosi P1, Barlatier A, Artaud-Navarro A, Habib G, Ferracci A, Boussuges A, Garçon D, Bouvenot G, Luccioni RLe but de ce travail est de déterminer la valeur pronostique de l'homocystéinémie chez les coronariens. L'homocystéine a été dosée chez 76 coronariens âgés en moyenne de 59,2 ans hospitalisés pour ischémie myocardique ou infarctus du myocarde. Lors de cette hospitalisation, une angioplastie luminale transcutanée a été réalisée chez 47 d'entre eux (70 %). Ces coronariens ont été suivis de 11 à 67 mois, en moyenne 22 mois. Chez ces malades, l'homocystéinémie n'est pas corrélée aux facteurs de risque habituels de la maladie coronaire (âge, sexe, hypercholestérolémie traitée, tabagisme, diabète) sauf à l'hypertension artérielle. Elle est fortement corrélée à la créatininémie (R = 0,61; p = 0,0001). Au cours du suivi 11 malades présentent un événement majeur (8 décès, 1 infarctus du myocarde non mortel, 1 greffe cardiaque) et 16 ont bénéficié d'une revascularisation. L'homocystéinémie n'a pas de valeur pronostique pour l'ensemble des événements coronaires. Cependant, elle est plus élevée chez les malades qui font un événement majeur que chez ceux qui n'en font pas (15,8±4 μmol/l contre 11,5± 6,6 μmol/l, p = 0,05). En analyse multivariée tenant compte de l'âge, de la créatininémie et de l'homocystéinémie, seule l'homocystéinémie permet de pronostiquer la survie sans événement majeur (p = 0,02).