Faut-il doser l'homocystéine chez le patient diabétique?
Auteurs : Benmerabet S1, Fredenrich A, Robillon JF, Canivet B, Candito M, Van Obberghen ELes patients diabétiques sont exposés aux maladies cardiovasculaires, qui représentent d'ailleurs la première cause de décès dans cette population; si une athérosclérose accélérée est décrite dans le diabète notamment de type 2, elle n'est pas toujours expliquée par une plus grande association statistique avec les facteurs de risque cardio-vasculaire classiques. Depuis quelques années, des études cliniques ont mis en évidence, dans la population générale, le rôle d'une élévation, même modérée, du taux plasmatique de l'homocystéine dans le développement de l'athérosclérose, tant au niveau coronarien que périphérique. De nombreux travaux menés in vitro apportent des arguments en faveur de la toxicité de l'excès d'homocystéine sur la paroi vasculaire. Cet acide aminé semble donc constituer non seulement un marqueur de risque mais aussi un (nouveau) facteur de risque cardio-vasculaire. Savoir identifier, au sein d'une population de diabétiques, les patients les plus à risque d'événements cardio-vasculaires permettrait de cibler une prise en charge plus « intensive » de cette sous-population. Les facteurs de risque émergents, tel l'homocystéine, contribuent à cette sélection, d'autant qu'il existe un traitement simple, la supplémentation en vitaminels) du groupe B, capable de diminuer le taux d'homocystéine.