Urgences en pathologie orbitaire non traumatique.
Auteurs : Ducrey N1, Spahn BIntroduction : La pathologie orbitaire non traumatique ne nécessite que rarement une prise en charge en urgence. Pour ce travail est considérée comme urgence une affection orbitaire non traumatique ni iatrogène nécessitant une prise en charge diagnostique et si possible thérapeutique dans un délai d'une semaine au maximum. Matériel et méthode : Les cas de pathologie orbitaire non traumatique du Service universitaire d'ophtalmologie de Lausanne et de la consultation d'un des auteurs (N.D.) au cours des 35 dernières années ont été collectés et étudiés en fonction de leur degré d'urgence ; il s'agit de 77 patients, 28 femmes et 49 hommes avec une répartition d'âge comprise entre la naissance et 85 ans. Résultats : Les inflammations idiopathiques de l'orbite (pseudo-tumeurs) sont la cause la plus fréquente des demandes de consultations en urgence, suivies des affections rhinologiques avec répercussions orbitaires (sinusites extériorisées ou mucocèles). Viennent ensuite les orbitopathies dysthyroïdiennes, les hémorragies dans les lymphangiomes et les varices, les rhabdomyosarcomes et les dacryoadénites aiguës. Une exophtalmie rapidement progressive, des troubles oculomoteurs et des douleurs sont les signes d'alarme les plus fréquents. Une fois le diagnostic posé, un traitement chirurgical ou médicamenteux est le plus souvent proposé Conclusion : Bien que rares, les urgences en pathologie orbitaire présentent un défi pour l'ophtalmologue généraliste. Une attitude adéquate permet souvent de diminuer la morbidité et parfois la mortalité liées à l'affection en cause. L'envoi vers un centre spécialisé est en général nécessaire.