Dans le cadre d'une enquête en population pour déterminer la prévalence de l'hypertension artérielle (HTA), nous avons testé la fiabilité d'une technique de mesure de la tension artérielle (TA) par un appareil automatique utilisé en position assise. Le tensiomètre de référence était manuel, anéroïde, et le tensiomètre automatique, oscillométrique. La mesure de la TA a été faite avec le tensiomètre manuel, puis avec le tensiomètre automatique, par un seul observateur. Nous avons utilisé la version 10.0 du logiciel SPSS pour l'analyse des données. Le test du X² apparié a été utilisé pour comparer les pourcentages de sujets hypertendus. Pour les TA systolique et diastolique, le coefficient de corrélation de Pearson a été utilisé pour quantifier la relation entre les deux techniques de mesure. La concordance des deux techniques a été étudiée en calculant le coefficient de corrélation intraclasse (CCI). Le degré de concordance dans la détermination des sujets hypertendus a été évalué par le calcul du coefficient kappa. Le risque alpha était de 0,05. L'étude a inclus 50 sujets noirs africains, d'âge moyen de 38,54 ± 4,83 (18 ans-77 ans). Les TA extrêmes étaient respectivement de 80 et 240 mmHg pour la systolique, et de 30 et 130 mm de Hg pour la diastolique. Les coefficients de corrélation de Pearson entre les deux méthodes pour les TA systolique et diastolique étaient respectivement de 0,92 (p < 0,001) et de 0,82 (p < 0,001), et le CCI étaient respectivement de 0,91 et 0,78. Trente-six sujets ont été classés normotendus par les deux méthodes, et huit hypertendus. Les divergences de classement ont concerné six patients. Le coefficient kappa était de 0,65. La répartition entre hypertendus et normotendus ne différait pas significativement entre les deux méthodes (p = 0,22). Les deux méthodes de mesure sont concordantes aussi bien pour la TAS et la TAD que pour la détermination du caractère hypertendu ou normotendu d'un sujet.