Fréquence et structure des mariages consanguins dans la région de Tlemcen (Ouest algérien)
Auteurs : Zaoui S1, Biémont CDans le but de décrire la perception des mariages consanguins et les effets de ce type d'union dans un échantillon de la population algérienne, nous avons enquêté auprès de 3983 foyers de la région de Tlemcen, en milieu hospitalier et en milieux urbain et rural. Il ressort de cette étude que les mariages entre cousins, qui représentent tous degrés confondus 34,0 % des unions, restent une pratique courante dans la région. La fréquence des mariages entre apparentés est plus faible dans le milieu urbain (30,6 %) que dans le milieu rural (40,5 %). Cette différence s'explique par une modification des coutumes et des relations familiales ancestrales en milieu urbain. Les facteurs sociaux et anthropologiques des mariages consanguins et leur in uence sur l'incidence des maladies ont également été mis en évidence, ainsi que l'attitude vis-à-vis des alliances consanguines face à la culture moderne.