Les rétinites herpétiques sont liées aux herpes simplex virus (HSV), au varicelle zoster virus (VZV), et au cytomégalovirus (CMV). Leur pronostic extrêmement sévère impose l’introduction en urgence d’un traitement antiherpétique dès suspicion clinique. Les prélèvements oculaires seront pratiqués le plus souvent possible, pour tenter d’identifier l’agent infectieux. Plusieurs entités cliniques sont décrites : (1) la rétinite nécrosante aiguë par HSV ou VZV avec des formes cliniques décrites récemment telles une forme atténuée plus lentement progressive, ou une forme avec artérites rétiniennes occlusives (2) « progressive retinal necrosis » fulgurante survenant le plus souvent à un stade profond d’immunosupression. Malgré une pharmacopée antiherpétique récemment élargie et disponible par voie intraveineuse et par injection intravitréenne, le pronostic reste sévère, grèvé par la survenue de décollement de rétine, de nécrose maculaire et de névrite optique. L’incidence de la rétinite à CMV a chuté depuis l’avènement de la trithérapie antirétrovirale. Des uvéites peuvent survenir en cas de reconstitution immunitaire sur rétinite à CMV non active. Les indications actuelles de chaque molécule antiherpétique sont présentées.