Fièvre typhoïde. Etude rétrospective de 52 cas observés au Liban.
Auteurs : Tohmé A1, Abboud J, el-Murr T, Ghayad EObjectifs Présenter l'épidémiologie et la clinique de la fièvre typhoïde au Liban. Méthode Étude rétrospective sur 52 patients admis dans un centre hospitalier universitaire entre 1995 et 1999. Les critères d'inclusion sont une hémoculture positive à Salmonella typhi ou paratyphi et/ou un sérodiagnostic de Widal >1/160 pour les agglutinines O en présence de symptômes évocateurs. Résultats L'âge moyen des malades est de 31 ans t 24. La durée moyenne entre le début de l'épisode fébrile et le diagnostic est de 10 t 8 jours. La fièvre est trouvée dans 96% des cas; les autres principaux symptômes sont la diarrhée (37%), la douleur abdominale (31 %) et les céphalées (29%). La gastroentérite fébrile est un mode de présentation commun chez l'enfant (61 % des cas). Les complications, notées dans 33% des cas, sont surtout digestives. La leucopénie n'est pas un bon marqueur diagnostique. S. typhi est en cause dans 83% des cas. Une résistance à l'ampicilline est notée dans 13% des cas, au cotrimoxazole et au chloramphénicol dans 10% des cas pour chacun et à l'ofloxacine dans 3% des cas. Il y a eu 1 décès (2%) chez une patiente immunodéprimée. conclusion La fièvre typhoïde reste une maladie endémique au Liban et devrait être systématiquement envisagée en cas de fièvre prolongée, de gastro-entérite et/ou de céphalées fébriles. L'apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques laisse privilégier la ceftriaxone ou la ciprofloxacine dans le traitement empirique.