Cette étude se proposait de préciser lˈincidence des bactériémies nosocomiales, les germes pathogènes en cause et dˈidentifier les facteurs de risque dˈacquisition dans un hôpital pédiatrique. Dans ce but, une étude « cas–contrôle » a été menée de façon rétrospective pendant une durée de 30 mois allant du 1erjanvier 1997 au 30 juin 1999.Résultats. –Parmi les 855 paires dˈhémocultures positives durant cette période, 46 (5,4 %) pouvaient être attribuées à des infections nosocomiales. Elles représentaient 32 épisodes infectieux chez 28 patients hospitalisés depuis plus de 48 heures. Le taux dˈincidence était de 0,11 pour 100 patients admis. Les cocci à Gram positif étaient les plus fréquemment isolés (n = 14 ; 38,8 %), suivis des entérobactéries (n = 9 ; 25 %), dePseudomonas aeruginosa(n = 5 ; 13,8 %) et des levures (n = 5 ; 13,8 %). Les principaux facteurs de risque dˈacquisition dˈune bactériémie étaient : la durée dˈhospitalisation avant la première hémoculture positive (32 ± 51 jours chez les cas contre 15 ± 43 jours chez les témoins,p < 0,01), la présence dˈun cathéter veineux central (odds-ratio〚OR〛 : 6,05, 95 % intervalle de confiance 〚IC〛 : 1,87–20,42), le nombre de jours/cathéter (p < 0,001) et la nutrition parentérale (OR : 9,44, 95 %, IC : 2,03–50,05).Conclusion. –La présence dˈun cathéter veineux central, la nutrition parentérale, en particulier lˈadministration intraveineuse de lipides, et la durée dˈhospitalisation sont des facteurs de risque majeurs dˈacquisition dˈune bactériémie nosocomiale en pédiatrie.