Vie sexuelle, devenir du couple et contraception après IVG. Etude prospective réalisée à Genève (Suisse) auprès de 103 femmes.
Auteurs : Perrin E1, Bianchi-Demicheli FObjectifs: étudier l'impact de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) sur la vie sexuelle des femmes, la contraception et le devenir du couple. Méthodes: étude prospective qualitative et quantitative. Population: 103 femmes demandant un avortement par aspiration et curetage ont été interviewées une à trois semaines avant l'intervention et 6 mois plus tard à l'aide d'un questionnaire comprenant des questions ouvertes et fermées et deux tests psychologiques (Locke-Wallace et IES d'Horowitz). Résultats: la majorité des femmes (n=101) avait déjà utilisé une méthode contraceptive depuis le début de leur vie sexuelle. Au moment de la conception de cette grossesse non désirée, plus de la moitié des femmes (n=58) avaient utilisé une méthode contraceptive et un tiers n'en avait utilisée aucune. Six mois plus tard, une majorité (n=86) utilisait une méthode contraceptive alors qu'une minorité (n=16) n'en utilisait pas. Le préservatif était rarement utilisé (n=11). Après IVG, 14 couples sur 81 s'étaient séparés. La majorité des femmes (n=72) n'a pas signalé de changement dons leur vie sexuelle. Cependant, un cinquième des femmes notaient une diminution de leur désir sexuel et des troubles orgasmiques. Environ un tiers décrivaient des symptômes psychosomatiques mais la majorité (n=92) n'étaient pas traumatisées. Conclusions: la grande majorité des femmes semble bien supporter l'IVG. Une minorité présente des dysfonctions sexuelles, des symptômes psychosomatiques qui persistent six mois après l'intervention. La majorité des femmes utilise une méthode contraceptive, mais un petit pourcentage ne se protège pas ou se protège de manière peu ou pas efficace. Après IVG, la protection contre le SIDA et les MST semble moins importante.