Biopsies surrénaliennes: existe t-il encore des indications?
Auteurs : Mignon F1, Mesurolle BLes indications des biopsies surrénaliennes se sont réduites avec l'introduction des critères de caractérisation en IRM et en tomodensitométrie. Différents algorithmes ont été développés afin de différencier les lésions bénignes des lésions malignes sur la présence ou de l'absence de lipides intracytoplasmiques ou sur la différence d'élimination du contraste après injection. Les indications de la biopsie percutanée sont donc les lésions dont la nature reste indéterminée. C'est à dire les lésions ayant des valeurs de pourcentage de lavage du contraste en TDM près du seuil de 50 % ou les lésions ayant augmenté de taille en dépit des critères bénins de densité en tomodensitométrie. La situation anatomique des surrénales rend compte des difficultés techniques, des différentes voies d'abord et des complications. L'approche en décubitus latéral (homolatéral à la lésion à biopsier) est théoriquement la plus logique, bien tolérée, et peut être employée quel que soit le côté. Les dosages biochimiques des hormones médullosurrénaliennes doivent être connus pour ne pas risquer de ponctionner un éventuel phéochromocytome. L'efficacité globale de la biopsie surrénalienne représentant la valeur prédictive globale (positive et négative) de la ponction par rapport à leurs méthodes de contrôle est de 80 à 95 % avec un taux de complications de l'ordre de 10 %.