Introduction. Les bandelettes sous-urétrales et les frondes sous-urétro-vésicales sont utilisées dans le traitement chirurgical de l'incontinence urinaire de la femme. Méthodes. Une revue de littérature a permis de retrouver 34 études récentes regroupant 2 967 interventions. Résultats et discussion. Les frondes utilisées sont soit organiques ou synthétiques, le taux de succès rapporté dans la littérature varie entre 65 et 98 % quel que soit le type de fronde utilisé. Les résultats à long terme sont excellents, mais le taux d'érosion, de dysurie et d'impériosité postopératoire reste élevé pour les frondes synthétiques. Depuis 1996, la prothèse « TVT » (Tension Free Vaginal Tape) décrite par Ulmsten a bouleversé les pratiques chirurgicales en matière d'incontinence urinaire d'effort. Inspirée des techniques de frondes, la bandelette de Prolène est placée sous l'urètre; elle répond à la théorie intégrale développée par Ulmsten et Papapetros. Son succès est lié à son efficacité, à sa reproductibilité et à sa morbidité limitée. Conclusion. Le choix d'une technique opératoire est dominé par le délicat équilibre entre son efficacité et sa morbidité. Dans cette optique, la chirurgie de l'incontinence de la femme par mise en place de frondes aponévrotiques autologues ou de frondes synthétiques (polyéthylène ou polypropylène) reste une valeur sûre, leurs résultats permettent de pondérer l'enthousiasme justifié, mais parfois aveugle des bandelettes sous-urétrales de Prolène.