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Utilisation de l'acide gamma-hydroxybutyrique (GHB) dans les rave-parties et pour la soumission chimique en France: mythe ou réalité?

Auteurs : Deveaux M1, Renet S, Renet V, Gaulier JM, Kintz P, Verstraete A, Gosset D
Affiliations : 1Institut de Médecine Légale, Université de Lille II, place Théo Varlet, F-59000 Lille,
Date 2002, Num 1, pp 37-40Revue : Acta clinica Belgica. SupplementumType de publication : article de périodique;
Résumé

Depuis quelques années, l'acide gamma-hydroxybutyrique (GHB) est présenté comme la nouvelle drogue à la mode dans les rave-parties, qui serait utilisée également dans des cas de soumission chimique et dans le milieu culturiste. Il semble cependant y avoir une controverse entre les allégations des journalistes relatant ces faits et les résultats des analyses toxicologiques effectuées par des laboratoires compétents. Nous avons fait la synthèse des résultats de 6 laboratoires de toxicologie pour tenter d'apporter une réponse. Les méthodes d'analyses par chromatographie gazeuse/spectrométrie de masse sont pratiquement identiques. Selon les laboratoires, la limite de détection varie de 1 à 2 μg/mL et la limite de quantification de 2,5 à 5 μg/mL. Les prises d'essai sont faibles: 20 à 50 μL de sérum, plasma ou urine suffisent. Deux laboratoires pratiquent la recherche et le dosage de GHB dans le sang et l'urine de façon systématique (respectivement 100 et 150 cas par an). Les autres ne le font que si la demande spécifique est formulée (moins de 10 cas par an et par laboratoire). Le délai moyen entre l'ingestion et le prélèvement varie de 12 à 48 h. Le délai entre le prélèvement et l'analyse est beaucoup plus variable (quelques heures à quelques mois). La conservation est toujours faite à + 4°C. Au total, sur les 300 dosages effectués en un an, seul 3 cas ont été considérés comme positifs (GHB dans le sang: 165, 132 et 114 μg/mL; GHB dans l'urine: 7450 et 436 μg/mL). Il s'agissait de patients admis aux urgences. L'interprétation des résultats est délicate car le GHB est une substance endogène que l'on retrouve dans le sang et les urines et son élimination est très rapide. On considère que les taux physiologiques restent inférieurs à 5 μg/mL (sang) et 10 μg/mL (urine). Le rôle du toxicologue analyste demeure donc essentiel dans l'interprétation des résultats. Dans l'état actuel de la connaissance des données analytiques fournies en France, il n'est pas possible de répondre catégoriquement à la question posée dans le titre.

Mot-clés auteurs
Criminologie; Homme; Ingestion; Substance toxicomanogène; Viol;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Deveaux M, Renet S, Renet V, Gaulier J M, Kintz P, Verstraete A, Gosset D. Utilisation de l'acide gamma-hydroxybutyrique (GHB) dans les rave-parties et pour la soumission chimique en France: mythe ou réalité?. Acta clinica Belgica. Supplementum. 2002;(1):37-40.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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