Opinion des patientes et des soignants sur l'IMG du troisième trimestre.
Auteurs : Garel M1, Kaminski MLes objectifs de cet article sont de faire la revue de la littérature scientifique sur les opinions des patientes et des soignants sur l'interruption médicale de grossesse du 3e trimestre d'une part, et de donner les résultats de deux enquêtes récentes menées par les auteurs, d'autre part. Globalement les publications indiquent que la détresse des patientes et des couples ne semble pas modulée par le terme où se produit l'intervention mais les questions du décès du fœtus, de l'interruption active de la vie, du devenir du corps et des obsèques restent des sujets délicats sur lesquels la communication avec les soignants pourrait être améliorée. D'après des publications étrangères, les soignants sont peu enclins à accepter l'interruption tardive: le foetus viable est un patient dont les intérêts doivent être défendus. Le point de vue de la mère et du couple ne semblent pas suffisamment pris en compte. Les obstétriciens français semblent davantage accepter l'IMG du 3e trimestre que leurs collègues européens. Pour eux, l'absence de limitation de terme permet à l'obstétricien de préciser le diagnostic et aux parents de conforter leur décision. Selon eux, l'IMG soulève des questions éthiques majeures, peu liées au terme et ils souhaitent que les pratiques actuelles soient l'objet d'un débat de société.