Hypertonie oculaire dans l'orbitopathie dysthyroïdienne: considérations physiopathologiques, diagnostiques et thérapeutiques. A propos de trois cas significatifs.
Auteurs : Ben Ayed H1, Hamedani M, Bok C, Barraco P, Oubaaz A, Morax SBut: Déterminer les mécanismes physiopathologiques de l'hypertonie oculaire dans l'orbitopathie dysthyroïdienne et proposer une conduite thérapeutique pratique. Matériel : Étude rétrospective des données cliniques, paracliniques de l'évolution et du traitement de trois cas d'hypertonie oculaire associée à une orbitopathie dysthyroïdienne. Résultats: Trois principaux mécanismes physiopathologiques de l'hypertonie oculaire sont évoqués dans ces trois cas cliniques : gêne au retour veineux orbitaire, indentation musculaire et hypertonie cortico-induite. Les atteintes campimétriques ne sont pas spécifiques du glaucome dans les deux premiers cas. Les déficits du champ visuel dans le troisième cas pouvaient faire évoquer le diagnostic de glaucome associé. Ces altérations étaient réversibles après traitement dans les trois cas. Le traitement de l'hypertonie passe par celui de l'orbitopathie dysthyroïdienne à savoir corticothérapie, radiothérapie externe, décompression orbitaire et chirurgie oculomotrice selon les cas. Conclusion : l'hypertonie oculaire au cours d'une orbitopathie dysthyroïdienne est à distinguer du glaucome par ses mécanismes physiopathologiques, son évolution clinique et campimétrique, et son traitement. La bonne gestion de cette hypertonie est directement liée à celle de l'orbitopathie.