Les progrès thérapeutiques décisifs réalisés dans l'insuffisance cardiaque ces dernières années l'ont été grâce à des molécules interférant avec les différents systèmes neuro-hormonaux mis en jeu. L'activation neuro-hormonale joue un rôle majeur dans l'insuffisance cardiaque. Plusieurs mécanismes neuro-endocrines exercent des effets vasoconstricteurs : le système sympathique, le système-rénine-angiotensine-aldostérone et les endothélines. Dans l'insuffisance cardiaque, ces effets sont contrebalancés, mais insuffisamment, par ceux des agents vasodilatateurs, principalement les peptides natriurétiques, l'EDRF, les prostaglandines vasodilatatrices, la bradykinine et l'adrénoméduline. L'activation neuro-hormonale est un excellent marqueur de sévérité, mais aussi du pronostic de l'insuffisance cardiaque. Une standardisation des dosages est souhaitable, afin de permettre l'utilisation des dosages neuro-hormonaux par un très grand nombre de centres.