Bacillus anthracis: agent de la maladie du charbon.
Auteurs : Boutiba-Ben Boubaker I1, Ben Redjeb SLe charbon, maladie infectieuse aiguë d'une importance historique, connaît une fois de plus un regain d'intérêt avec son utilisation comme arme biologique. La maladie du charbon est due à un bacille Gram+ sporulé, B. anthracis, habituellement capsulé et produisant une toxine. C'est une zoonose majeure observée essentiellement chez les herbivores qui se contaminent par les spores capables de survivre pendant plusieurs années dans les sols, pouvant ainsi engendrer des épizooties. Les programmes de vaccination animale ont nettement réduit l'incidence de la maladie dans les pays développés. Chez l'homme, le charbon est observé après contact avec des animaux infectés ou leurs produits. Il existe 3 formes de la maladie : la forme cutanée, la forme respiratoire et la forme digestive. La forme cutanée est la plus habituellement observée. Dans l'organisme, les spores germent et les bactéries en multiplication libèrent la toxine responsable d'hémorragie, oedème, nécrose et mort. La virulence de B.anthracis nécessite la présence à la fois de la capsule jouant un rôle antiphagocytaire et des 3 composants de la toxine (l'antigène protecteur, le facteur œdematogène et le facteur léthal). B. anthracis est naturellement sensible à la pénicilline mais résistant aux céphalosporines de 3ème génération. La prophylaxie post exposition est indiquée pour prévenir la forme respiratoire.