Gangrène gazeuse sur terrain d'obésité morbide et de diabète.
Auteurs : Rouquette-Vincenti I1, Petitjeans F, Villevieille T, Szymczyszyn P, Fangio P, Baranger B, Brinquin LLes infections graves des parties molles sont des infections rares mais graves, avec une mortalité estimée entre 20 et 50 % [17]. Ce sont des urgences médicochirurgicales. Le trépied thérapeutique repose sur l'association : chirurgie, réanimation et antibiothérapie. L'oxygénothérapie hyperbare est proposée à visée curative mais permet aussi de diminuer l'importance des séquelles. Nous rapportons le cas d'une patiente de 56 ans, diabétique, obèse (150 kg pour 1,65 m) adressée pour gangrène gazeuse périnéale (équivalent de la gangrène de Fournier chez l'homme) après cure chirurgicale d'un abcès de la marge anale. L'exploration initiale retrouvait une infection gazogène des parties molles avec fasciite nécrosante. Le traitement consistait en des pansements chirurgicaux journaliers, une antibiothérapie à visée antianaérobies et antibacilles gram-négatif ainsi que des séances d'oxygénothérapie hyperbare. L'obésité de cette patiente a nécessité une gestion particulière de son traitement. Au prix d'un investissement majeur, l'évolution était favorable avec guérison sans séquelles notables malgré un pronostic initial très défavorable.