La prévalence de la pathologie nodulaire à l'échographie et le statut en iode ont été évalués chez 3 621 volontaires de l'étude SU.VI.MAX, 1 461 hommes (45-60 ans), 2 160 femmes (35-60 ans) répartis dans 30 régions françaises. Les échographies ont été réalisées sur un même appareil par un opérateur unique. Le statut en iode a été évalué sur des prélèvements d'urines du matin. La prévalence de nodules est de 14,5 % dans l'échantillon total, elle augmente de façon significative avec l'âge de 12,9 % à 19,2 % chez la femme, entre 35-45 ans et 45-60 ans (p = 0,001), chez l'homme, cette relation est à la limite de la signification (p = 0,07). Entre 45 et 60 ans, les femmes sont plus affectées que les hommes (19,2 % vs 11,0 %, p = 0,001). Il n'y a pas de différence significative entre les prévalences des pathologies nodulaires regroupées en 5 zones géographiques (Nord-ouest, Sud-ouest, Ile-de-France, Nord-est, Sud-est) ou en 2 grandes régions (Ouest, Est). Plus de 50 % des nodules ont un diamètre > 10 mm, près de 10 %, un diamètre > 20 mm. Dans l'échantillon total, 43,4 % des nodules sont solides, 38,4 % kystiques, et 18,2 % mixtes, avec 4,4 % de calcifications associées. 76,1 % des nodules solides sont hypoéchogènes, 16,6 % isoéchogènes, et 7,3 % hyperéchogènes. La médiane des concentrations en iode (n = 3 276) est de 8,0 μg/100 ml, 19,4 % des urines ont une concentration < 5 μg/100 ml, avec des différences régionales significatives (p < 0,001). Les valeurs dans l'Ouest de la France sont toujours supérieures à celles de l'Est, indépendamment du sexe et de l'âge (p = < 0,001). Ces résultats attestent d'une forte prévalence de la pathologie nodulaire découverte à l'échographie dans une population adulte, sans lien apparent avec la répartition géographique des déficits des apports en iode.