La survenue progressive, indolore, d'une baisse bilatérale de la vision centrale s'associant à une dyschromatopsie doit alerter le praticien sur la possibilité d'une atteinte curable du nerf optique, comme celle provoquée par une carence nutritionnelle, une cause toxique ou une cause médicamenteuse. Le nombre de médicaments décrits comme toxiques pour le nerf optique est en croissance, compte tenu du grand développement actuel de l'arsenal thérapeutique des maladies générales. Une reconnaissance précoce, par le praticien, de la possibilité d'existence d'une neuropathie optique toxique et de l'agent impliqué est impérative, car c'est aux stades initiaux que l'atteinte visuelle demeure réversible.