L’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) a une incidence de 2,5 %. Les laits hypoallergéniques (HA) sont des hydrolysats partiels contenant du lactose. Les formules extensivement hydrolysées (FEH) contiennent de plus petits peptides et sont sans lactose. Aucun hydrolysat n’est totalement dépourvu de protéines intactes contaminantes. L’allergénicité primaire comme l’allergénicité croisée sont établies pour les laits HA. Les FEH sont dépourvues d’allergénicité primaire et ont un faible risque d’allergénicité croisée. Les auteurs rapportent les mesures prises pour la prévention dans les groupes d’enfants à risque : l’éviction des produits laitiers chez la femme enceinte ou allaitant ne fait pas l’objet d’un consensus. L’allaitement exclusif ou complété par un hydrolysat est conseillé sans détermination actuelle du type d’hydrolysat, partiel ou extensif. Seuls les hydrolysats extensifs de caséine sont tolérés chez 90 % des allergiques et doivent être prescrits en première intention. Le recours à un bilan allergologique parprick-testsaide au choix d’un autre hydrolysat. Les APLV sévères avec retard de croissance, ou le syndrome des allergies alimentaires multiples, ou encore l’inefficacité des FEH, justifient la prescription d’une formule d’acides aminés (Néocate®). Une diversification selon des règles de sécurité s’attache à prévenir l’installation d’un syndrome des allergies alimentaires multiples, qui prolonge l’évolution naturelle de l’APLV.