Qualité biologique de l'eau de mer évaluée in situ par le test embryo-larvaire de Crassostrea gigas et Mytilus galloprovincialis.
Auteurs : Geffard O1, His E, Budzinski H, Seaman M, Garrigues PLes tests embryo-larvaires de bivalves sont fréquemment utilisés en écotoxicologie marine, compte tenu de leur grande sensibilité et de la rapidité des réponses. Toutefois, les résultats obtenus en laboratoire peuvent ne pas correspondre exactement aux effets réels qui se produisent dans le milieu naturel. Des essais préliminaires de tests embryo-larvaires de bivalves in situ ont permis d'évaluer la'qualité biologique' des eaux du port de plaisance d'Arcachon. Une expérience réalisée en hiver 1999 (10 °C) chez Mytilus galloprovincialis a montré que ces tests peuvent être pratiqués pendant cette période de l'année. Dans ce dernier cas, aucune modification de la 'qualité biologique' de l'eau du port n'a été observée. Quatre séries d'observations, ont ensuite été conduites à l'aide d'embryons de Crassostrea gigas au cours de l'été 2000 (19 à 22,4 °C). Une détérioration de la 'qualité biologique' des eaux de surface a été mise en évidence lorsque l'on passe de l'entrée à la partie intérieure du port. Il s'agit, à notre connaissance, des premiers tests réalisés in situ dans le milieu marin à l'aide d'embryons de bivalves, dont on sait qu'ils sont beaucoup plus sensibles aux effets des altéragènes que les stades adultes. Ces organismes présentent l'avantage d'être euryhalins, de se développer à des températures très variables dans le cas de la moule méditerranéenne, enfin, des géniteurs mûrs sont souvent disponibles en toutes saisons. Par conséquent ils permettent les opérations de surveillance en zones estuariennes, côtières et marines et ceci toute l'année.