Chez le patient coronarien, il est des situations cliniques ou les AVK sont légitimées plus par les associations pathologiques coexistantes ou par une situation thrombogène particulière que par la coronaropathie elle-même. Un trouble du rythme emboligène, un thrombus apical ou une large akinésie antérieure sont des situations où l'AVK doit être discutée et, sauf contre-indication absolue, instaurée. Les études entreprises depuis plusieurs décennies sont fort instructives et leurs apports considérables dans les différentes questions qui pouvaient se poser eu égard à l'efficacité des AVK. Elles ont en particulier le mérite de nous signaler les bonnes directions à prendre et les erreurs à ne pas commettre. En ce qui concerne l'évolution de la coronaropathie, il faut admettre que les très bons résultats du traitement AVK seul à forte dose sont à mettre en balance avec leur risque hémorragique. Les études testant l'association de petites doses d'aspirine avec un traitement AVK à dose modérée (INR 2 à 2.5) laissent à ce jour entrevoir de très belles promesses. L'évaluation de la compréhension du traitement par l'éducation du malade reste une étape capitale de l'instauration d'un traitement AVK chez le coronarien.