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Hypertension artérielle pulmonaire primitive au cours de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine. Étude de neuf observations et revue de la littérature

Auteurs : Le Houssine P1, Karmochkine M1, Ledru F2, Batisse D1, Piketty C1, Kazatchkine MD1, Weiss L1
Affiliations : 1Service d’immunologie clinique, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15, France2département de cardiologie, hôpital européen Georges-Pompidou, 20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15, France
Date 2001 Décembre, Vol 22, Num 12, pp 1196-1203Revue : La Revue de médecine interneType de publication : étude comparative; article de périodique; DOI : 10.1016/S0248-8663(01)00491-X
Article original
Résumé

Propos. –Dans la littérature, l’hypertension artérielle pulmonaire primitive est retrouvée chez 0,5 % des patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), quel que soit le stade de la maladie VIH, et concerne plus souvent des patients usagers de drogues. L’artériopathie plexogénique est la lésion histologique la plus souvent retrouvée.Méthodes. – Nous rapportons neuf observations rétrospectives d’hypertension artérielle pulmonaire primitive au cours de l’infection par le VIH.Résultats. –Il s’agissait de quatre femmes et cinq hommes, d’âge moyen de 38 ans, contaminés par voie sexuelle dans quatre cas et par toxicomanie intraveineuse dans cinq cas. Au moment du diagnostic d’hypertension artérielle pulmonaire primitive, les CD4 moyens étaient de 234 ± 217/mm3et la charge virale moyenne était basse ou indétectable. Le diagnostic d’hypertension artérielle pulmonaire primitive a été porté en moyenne sept mois après le début des premiers signes cliniques cardiovasculaires. Malgré un traitement anticoagulant (sept cas sur neuf), vasodilatateur (quatre cas sur neuf) et/ou diurétiques (sept cas sur neuf), l’évolution a été rapidement défavorable (sept décès).Conclusion. –Le diagnostic d’hypertension artérielle pulmonaire primitive doit être évoqué devant toute dyspnée inexpliquée chez un patient séropositif. Au moment du diagnostic, les altérations des paramètres hémodynamiques sont en général moins sévères qu’au cours des hypertensions artérielles pulmonaires primitives idiopathiques, mais leur évolution est plus rapide et plus grave, indépendamment du statut immunitaire. Les données actuelles ne permettent pas de déterminer si le traitement antirétroviral joue un rôle dans l’évolution de l’hypertension artérielle pulmonaire primitive. Des essais thérapeutiques avec la prostacycline sont en cours. Alors que l’espérance de vie des personnes infectées par le VIH s’allonge, l’incidence de l’hypertension artérielle pulmonaire primitive pourrait augmenter et nécessiter un diagnostic précoce permettant une prise en charge spécifique.

Mot-clés auteurs
hypertension artérielle pulmonaire primitive; VIH;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Le Houssine P, Karmochkine M, Ledru F, Batisse D, Piketty C, Kazatchkine MD, Weiss L. Hypertension artérielle pulmonaire primitive au cours de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine. Étude de neuf observations et revue de la littérature. Rev Med Interne. 2001 Déc;22(12):1196-1203.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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