Objectifs :Évaluer le moment de survenue, les circonstances de diagnostic dˈune brèche durale, la topographie et l’intensité des céphalées post-ponction durale (CPPD), de même que l’efficacité de leur traitement par blood-patch.Type dˈétude :Étude de cohorte.Patientes :Cas de brèche durale survenue en quatre ans dans une unité d’anesthésie obstétricale.Méthode :Le moment du diagnostic de brèche durale ou de CPPD déterminait l’entrée dans la cohorte. Les paramètres étudiés étaient lˈâge, le poids et la taille de la mère, l’heure et le nombre de tentatives de ponction, lˈexistence dˈun reflux franc de liquide céphalorachidien (LCR) au moment de la brèche, le grade de lˈopérateur, le mode dˈanalgésie proposé ensuite, la survenue de CPPD, leurs caractéristiques, conséquences et traitements. En cas de blood patch, le volume de sang injecté et l’efficacité ont également été relevés.Résultats :Vingt et une patientes ont eu une brèche durale (0,66 %), dont neuf sans reflux de LCR. La majorité dˈentre elles est survenue au cours de la première ou la deuxième ponction, et souvent par des médecins peu entraînés à l’analgésie péridurale obstétricale. Le risque de brèche était plus important en période de garde (risque relatif : 3,0 ; intervalle de confiance à 95 % : 1,1–8,0 ;p = 0,04). L’analgésie obstétricale a été assurée par voie péridurale dans 19 cas, intrathécale dans un cas, et intraveineuse dans le dernier cas. Deux patientes n’ont pas eu de CPPD, trois patientes ont eu un blood patch préventif d’efficacité transitoire et 16 patientes ont bénéficié d’un blood patch classique. Sept patientes ont dû recevoir un second blood patch à 24 heures. Dans un cas, le blood patch s’est compliqué de méralgie paresthésique.Conclusion :Dans le contexte obstétrical, la brèche durale s’accompagne très souvent de CPPD. Leur traitement doit être rapide et efficace, et repose sur la réalisation d’un blood patch, qu’il faut parfois réitérer.