La cœlioscopie traditionnelle comprend l’insufflation du pneumopéritoine par l’aiguille de Veress et la mise en place aveugle du premier trocart. Pour palier à ce geste aveugle de nombreuses méthodes de création de pneumopéritoine ont été proposées : l’opencoelioscopieou la cœlioscopie ouverte et la microcœlioscopie font partie de ces techniques. Notre enquête a pour objectif de préciser l’utilisation actuelle de la cœlioscopie ouverte dans les centres hospitalo-universitaires (CHU) français. Dans ce but, nous avons adressé en septembre 1998 à chaque chef de service de gynécologie-obstétrique en CHU de France métropolitaine un questionnaire simple concernant leur voie d’abord cœlioscopique. Au total, 63 chefs de service ont répondu. Treize services soit 21 % ont répondu qu’ils pratiquaient de manière exclusive une voie d’abord traditionnelle. Dix services (16 %) ont déclaré ne réaliser que de la cœlioscopie ouverte, 40 CHU (63 %) réalisent des cœlioscopies traditionnelles, réservant la cœlioscopie ouverte à toutes les situations à risque élevé de complications lors de l’insertion aveugle des trocarts. Cinq chefs de service nous ont déclaré utiliser une voie d’abord en dehors de l’ombilic lors de l’incision pour la cœlioscopie ouverte. Quinze CHU utilisent la micro cœlioscopie, certains depuis 1995, la plus part depuis 1998. Aux vues de cet état des lieus, il nous semble dangereux de condamner ou d’imposer l’une ou l’autre des techniques. Conserver le choix de la technique, enseigner la sécurité et continuer d’évaluer sérieusement nos résultats : telles sont les recommandations actuellement proposées.