Des mesures de bioluminescence ont été effectuées avec un bathyphotomètre permettant de déterminer l'intensité des émissions lumineuses jusqu'à 2 000 m de profondeur, en Méditerranée, au niveau du front Alméria-Oran, durant l'hiver 1997-1998, et dans l'Atlantique nord-est, sur le plateau continental armoricain, durant les étés 1999 et 2000. La bioluminescence est plus faible en Méditerranée que dans l'Atlantique. Apparaît clairement, dans la zone épipélagique, l'existence de fluctuations nycthémérales importantes de l'activité lumineuse des organismes marins plus forte la nuit que le jour. Ces variations nycthémérales peuvent s'expliquer par la migration verticale des organismes bioluminescents, et par des mécanismes de photo-inhibition des dinoflagellés. Des mesures de fluorescence faites en parallèle permettent d'appréhender l'origine, animale ou végétale, de la bioluminescence.