■ Ce qui est acquis: La physiopathologie et les différentes études épidémiologiques montrent que l'on peut désormais considérer le fibrinogène comme un facteur de risque d'athérosclérose, indépendant et synergique des facteurs de risque classiques. ■ Pour les lésions coronaires: Le taux de fibrinogène est en effet un facteur prédictif indépendant de la présence et de la sévérité de lésions coronaires athéromateuses. Il est également prédictif de la survenue d'événements coronariens, tels que la mort subite, l'infarctus du myocarde ou l'angor. ■ Pour les autres vaisseaux: Le fibrinogène est aussi un marqueur d'antécédents d'accidents vasculaires cérébraux ou d'accidents ischémiques transitoires et un facteur prédictif de la survenue et des récidives d'accidents vasculaires cérébraux. Son taux est corrélé au degré d'évolutivité des lésions carotidiennes. C'est enfin un facteur prédictif indépendant de la présence et de la sévérité de l'athérosclérose de l'aorte thoracique, de l'artériopathie des membres inférieurs et plus généralement des plaques d'athérosclérose silencieuses. ■ Point non résolu: Il reste à démontrer, par une étude prospective d'envergure, qu'une diminution du taux de fibrinogène par un traitement médicamenteux s'accompagne d'une réduction significative de la survenue d'événements cardio-vasculaires.