Faut-il corriger les sténoses de l'artère fémorale superficielle chez le patient claudicant?
Auteurs : Van Damme H1, Quaniers J, Limet RL'athérosclérose infra-inguinale est très fréquente au-delà de 60 ans. Dans deux tiers des cas, une sténose ou une occlusion de l'artère fémorale superficielle n'entraîne pas de symptömes. Dans le tiers restant, le patient ressent de la claudication intermittente. La claudication est un symptôme bénin, ne nécessitant, dès lors, qu'exceptionnellement une revascularisation chirurgicale ou endovasculaire. La rééducation de la marche et le contrôle des facteurs de risque permettent de doubler le périmètre de marche. Actuellement, nous ne proposons plus de pontages fémoro-poplités en première intention pour le seul motif d'une claudication; c'est le traitement conservateur qui sera proposé en premier lieu pour traiter une ischémie à l'effort. Il en est tout autrement pour l'ischémie critique, mais celle-ci sort du cadre de cet article qui traite de la claudication. Que devient le patient claudicant? Quelle est l'efficacité des programmes d'entraînement de la marche? Est-il utile d'élargir les indications de l'angioplastie percutanée? Quelle est encore la place du pontage fémoro-poplité pour les lésions de l'artère fémorale superficielle? De notre expérience et d'une revue exhaustive de la littérature récente, nous prônons une attitude conservatrice face aux lésions Isolées de l'artère fémorale superficielle.