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Greffe de moelle osseuse T déplétée HLA non géno-identique chez l'enfant: prévention de la réaction du greffon contre l'hôte par adjonction de lymphocytes T du donneur dépourvus d'alloréactivité vis-à-vis du receveur.

Auteurs : Cavazzana-Calvo M1, André-Schmutz I, Hacein-Bey S, Schindler J, Vitetta H, Dupuis S, Quartier P, Chedeville G, Vilmer E, Casanova JL, Buffet R, Caillat-Zucman S, Radford I, Le Deist F, Fischer A
Affiliations : 1Laboratoire de Thérapie Cellulaire et Génique, Hôpital Necker Enfants Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris.
Date 2001, Vol 195, Num 1, pp 65-8Revue : Journal de la Société de biologieType de publication : essai clinique; essai clinique de phase I; essai clinique de phase II; article de périodique;
Résumé

A l'heure actuelle, l'absence de compatibilité HLA lors d'une greffe de cellules hématopoïétiques souches (CHS) est responsable d'un taux d'échec important, en raison, entre autres, de l'immunodéficience prolongée qui favorise les rechutes et les infections. Pour pallier ce déficit prolongé, il serait théoriquement possible d'injecter après la greffe des lymphocytes T du donneur mais le risque de provoquer une réaction du greffon contre l'hôte léthale (GVHD) rend cette option irréalisable. La stratégie que nous avons développée consiste, avant d'injecter les lymphocytes T, à éliminer ceux d'entre eux qui sont alloréactifs à l'aide d'une immunotoxine spécifique pour la chaîne p55 du récepteur de l'IL-2, exprimée par les lymphocytes T activés dans une culture mixte lymphocytaire (CML). Treize patients ont été inclus dans un protocole de phase I/II depuis septembre 1998. L'un d'entre eux a reçu deux greffes. Ces patients dont la moyenne d'âge à l'inclusion est de 17 mois, sont atteints soit d'hémopathies malignes (LAL ou LAM), soit de déficits immunitaires, et ne disposent pas d'un donneur familial géno-identique. Les lymphocytes T allodéplétés ont été injectés entre 14 et 30 jours post-greffe, dès la sortie d'aplasie, aux doses de 100 000 (n = 3), 400 000 (n = 7) et 600 000 lymphocytes T/kg (n = 4). La déplétion des lymphocytes T alloréactifs a été complète dans 12 manipulations sur 14 avec moins de 1 % de prolifération résiduelle. Dans 2 cas, cette prolifération résiduelle était de 4 et 5 % (un patient dans le groupe 400 000 et l'autre dans le groupe 600 000 cellules). Au total, 4 patients ont développé une GVH aiguë (a) de grade I à II exclusivement, dont les deux patients pour lesquels la déplétion était incomplète. Aucune de ces GVHa n'a évolué en GVH chronique. Six patients sont décédés de maladies veino-occlusives (MVO) (n = 3), d'une méningoencéphalite due à une infection par le virus varicella-zooster (VZV) déjà présente avant la greffe (n = 1), d'une rechute de LAL (n =1) et d'une infection à Staphylocoque (n = 1). A l'heure actuelle, la survie est de 54 % pour un suivi moyen de 8 mois (3,5 à 22 mois). Du point de vue immunologique, sur il greffes évaluables, une moyenne de 63 jours a été nécessaire pour présenter 300 CD3/μl, 97 jours pour 200 CD4/μl et 90 jours pour détecter une réponse positive aux mitogènes. Trois patients ont présenté une réponse proliférative positive en présence de la toxine tétanique avant d'être vaccinés. Cette analyse intermédiaire suggère que 1) la déplétion alloréactive ex vivo permet d'empêcher efficacement le développement de la GVH dans un contexte d'incompatibilité HLA majeur, 2) que les lymphocytes T réinjectés sont capables de survivre et de s'expandre.

Mot-clés auteurs
Complication; Donneur; Enfant; Essai clinique phase I; Essai clinique phase II; Homogreffe; Immunothérapie; Immunotoxine; Incompatibilité; Interleukine 2; Lymphocyte T; Maladie greffon hôte; Moelle osseuse; Nourrisson; Prévention; Récepteur biologique; Système HLA; Toxicité; Voie intraveineuse;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Cavazzana-Calvo M, André-Schmutz I, Hacein-Bey S, Schindler J, Vitetta H, Dupuis S, Quartier P, Chedeville G, Vilmer E, Casanova J L, Buffet R, Caillat-Zucman S, Radford I, Le Deist F, Fischer A. Greffe de moelle osseuse T déplétée HLA non géno-identique chez l'enfant: prévention de la réaction du greffon contre l'hôte par adjonction de lymphocytes T du donneur dépourvus d'alloréactivité vis-à-vis du receveur. J. Soc. Biol.. 2001;195(1):65-8.
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Dernière date de mise à jour : 24/08/2017.


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