Introduction. –L’incidence des hypercalcémies au cours de l’évolution d’un cancer est élevée (10 à 20 %). L’apparition de nouveaux traitements justifie cette mise au point.Actualisation et points forts. –Les cancers représentent plus de la moitié des causes des hypercalcémies avec les hémopathies (10 %) et les tumeurs solides (90 %). Les hypercalcémies des tumeurs solides sont soit d’origine directement tumorale par ostéolyse, soit d’origine paranéoplasique : hypercalcémie humorale maligne, médiée par la PTHrP. Les cancers les plus fréquents sont le cancer du sein et le cancer du poumon. Les signes cliniques sont digestifs, rénaux, neurologiques, généraux et cardiaques et peuvent être facilement confondus avec les symptômes d’une phase terminale d’un cancer ou avec les effets secondaires des traitements. Le pronostic des hypercalcémies néoplasiques est sombre, la médiane de survie étant autour de trois mois. Les bisphosphonates sont devenus le traitement de référence des hypercalcémies néoplasiques. La réhydratation est le premier traitement à mettre en œuvre. Le traitement étiologique du cancer reste essentiel pour éviter la récidive de cette hypercalcémie.Perspectives et projets. –De nouveaux bisphosphonates, de plus en plus puissants, sont apparus : le plus puissant inhibiteur de la résorption osseuse actuellement connu est le zoledronate.