La prise en charge post-thérapeutique en oncologie pédiatrique pose le problème de la vaccination ou de la revaccination anti-infectieuse des enfants traités par chimiothérapie pour des tumeurs solides. Il n’existe aucun consensus à ce sujet. En se basant sur les données de la littérature, nous essayons d’établir des recommandations qui permettraient d’homogénéiser la prise en charge.En dehors de la vaccination contre l’hépatite B, il n’existe aucun argument pour recommander l’utilisation des vaccins en cours de chimiothérapie. Après une chimiothérapie conventionnelle, il semble nécessaire de respecter un délai de trois mois avant de démarrer le programme vaccinal d’un enfant non antérieurement vacciné, ou de reprendre les rappels prévus par le calendrier pour les vaccinations antidiphtérique, antitétanique, antipoliomyélite (vaccins inactivés), anticoqueluche et anti-Haemophilussi l’enfant a moins de cinq ans. Pour la vaccination rougeole–oreillons–rubéole (vaccins vivants), un délai de six mois postchimiothérapie est conseillé pour une primovaccination ou une revaccination d’un enfant ayant été négatif pour les trois sérologies. Après une chimiothérapie massive avec une greffe de cellules souches périphériques, ou le traitement d’une maladie de Hodgkin, il est nécessaire d’attendre 12 mois, ainsi qu’une normalisation du taux de lymphocytes circulants, avant de contrôler les titres d’anticorps antidiphtérique, tétanique, polio, rougeole, oreillons, rubéole et ± Haemophiluspour envisager une revaccination. Nous ne retenons pas actuellement d’argument pour recommander la vaccination antivaricelle en oncologie pédiatrique. La vaccination antipneumococcique reste indiquée en cas d’asplénie. Les autres vaccinations (BCG, grippe, fièvre jaune) sont à discuter au cas par cas.