Quelle biologie utile dans la prévention de l'ostéoporose lors du vieillissement ?
Auteurs : Borderie D1, Cherruau BL'ostéoporose est caractérisée par une diminution de la masse osseuse et des modifications de la microarchitecture conduisant à une fragilité osseuse et à un risque fracturaire accru [1]. Selon l'OMS, l'ostéoporose est définie par une densité osseuse inférieure à une limite située à 2,5 écarts-types au-dessous de la densité osseuse moyenne de l'adulte jeune. La perte de l'architecture normale de l'os représente un facteur additionnel de fragilité, la structure osseuse possédant des qualités biomécaniques moindres. La fréquence de l'ostéoporose chez les femmes serait de 10 % à 65 ans, et atteindrait 40 % à 75 ans [2]. Les fractures de l'extrémité supérieure du fémur, dont l'incidence a augmenté considérablement en raison de l'accroissement régulier de l'espérance de vie, représentent la complication majeure de l'ostéoporose après 70 ans en terme de morbidité et de coût socio-économique. Leur nombre annuel est de près de 50 000 pour la France et les projections démographiques permettent d'évaluer à plus de 120 000 fractures de l'extrémité supérieure du fémur en 2050 [3]. L'étude de l'évolution de la masse osseuse au-delà de 70 ans revêt en pratique un intérêt considérable tant au plan de la physiopathogénie de la fracture que de sa prévention. Elle peut se faire par la mesure de la masse osseuse par ostéodensitométrie et la détermination des marqueurs biochimiques du remodelage osseux. Après avoir rappelé les mécanismes de la perte osseuse du sujet âgé, nous présenterons les résultats des marqueurs biochimiques et leurs implications pratiques dans l'évaluation du remodelage osseux du sujet âgé.