Hypotension artérielle chez le dialysé.
Auteurs : Ureña P1L'hypotension artérielle, définie comme une pression artérielle systolique < 100 mmHg, est la plus fréquente des complications chez le patient dialysé. Elle peut être classée en quatre types: l'hypotension artérielle chronique, la per-dialytique, le choc hypotensif et celle de cause fortuite. Sa physiopathologie est relativement claire lorsqu'elle est secondaire à la diminution du volume intra-vasculaire engendrée par l'ultrafiltration progressive pendant la séance de dialyse. Cependant, des nouveaux mécanismes paraissent jouer également un rôle important dans la survenue de l'hypotension, tels que le disfonctionnement du système nerveux autonome et l'accumulation des substances vaso-actives comme l'adrénomédulline, le monoxyde d'azote et le diméthyl d'arginine asymétrique. Les épisodes hypotensifs au cours de la dialyse peuvent favoriser la survenue des complications aiguës telles que l'ischémie myocardique, l'accident vasculaire cérébral ischémique, la thrombose veineuse (veine de la rétine), l'ischémie colique et l'aggravation de l'artérite des membres inférieurs. De façon chronique, l'hypotension artérielle pré-dialytique s'associe à un taux de mortalité accru. Le but de cet article est de revoir les mécanismes physiopathologiques impliqués dans l'hypotension artérielle du patient dialysé, le traitement et les mesures préventives possibles.