Hystérectomie vaginale et nulliparité: indications et limites.
Auteurs : Lambaudie E1, Occelli B, Boukerrou M, Crépin G, Cosson MObjectif. Le but de notre étude est de déterminer si la nulliparité constitue un facteur limitant à la voie d'abord vaginale, dans le cadre des hystérectomies réalisées pour lésions bénignes. Patientes et méthodes. A partir d'une étude prospective portant sur 1 604 patientes ayant bénéficié d'une hystérectomie pour lésion bénigne de 1991 à 1998 [1], nous avons étudié un sous-groupe de cette population constitué par 128 nullipares, soit 8 % des patientes. Résultats. L'hystérectomie a été réalisée soit par voie vaginale d'emblée (54,7 %), soit après coeliopréparation (14 %), soit par laparotomie (31,3 %) d'emblée. Nous avons comparé pour chaque type de voie d'abord les critères d'études suivant: antécédents de chirurgie pelvienne, durée opératoire, poids utérin final, complications peropératoires, association ou non à une annexectomie chez les patientes de 45 ans ou plus, la fréquence de réalisation de geste de réduction dans le sous-groupe voie d'abord vaginale et la durée d'hospitalisation. Conclusion. La nulliparité ne constitue pas une contre-indication à la voie vaginale, elle peut être proposée en première intention, éventuellement associée à une coeliopréparation dans le cadre d'antécédents de chirurgie pelvienne importants ou de pathologies annexielles concomitantes.